New heArt City Gallery

Rob Hay

"New Works"

Parmi l’éventail d’expériences esthétiques que l’on peut appréhender dans les derniers tableaux de Rob Hay, la toute première est peut-être la sensation de reconnaissance : je « connais » cette personne, je « connais » cette démarche, ce regard, ce geste. J’ai déjà vu ces personnages ; ce sont nos semblables, nos contemporains.

Ces œuvres expriment une grâce tranquille. Elles sont animées de figures, parcourues d’un mouvement, dénotant un bel esprit visuel, et pourtant, c’est bien cette grâce tranquille – celle qui se présente face à une vision sincère et vraie – qui capture notre attention. Cette infinie série d’honnêtes observations se conjugue à l’économie atteinte dans le langage pictural. Ces œuvres respectent et sont les héritières d’une noble tradition, et pourtant elles sont d’une nouveauté absolue.

Créés sur cette surface abstraite, unifiés par une grille imperceptible et d’une grande modernité, les personnages de Hay se présentent eux-mêmes. Ils observent tout autant que nous les observons, ils bougent, ils se reposent, ils jouent. Ils font simplement et honnêtement ce que nous faisons à notre époque : ils vivent.

S’accomplit ici quelque chose de bien singulier : l’humanité de ces tableaux, créant un espace contemplatif des plus innovants, synthétise une honorable tradition et une subtile perspective contemporaine.

“The sensation of recognition is perhaps the first of a variety of aesthetic experiences to be found in Rob Hay’s recent paintings.

I ‘know” that person; I “know” that stride, that glance, that gesture. I have seen these figures; they are our fellow humans, living in our moment.

There is a quiet grace to these works. Lively as they are with figures and movement, with visual wit and intelligence, it is the quiet grace of truly seeing that captures our attention. The endless series of honest observations composed with an accomplished economy in the language of painting. These works respect and are heirs to a noble tradition, yet they are entirely new.

Composed across the abstract field of the picture plane, unified by an unseen and utterly modern grid, Hay’s figures present themselves. They observe and are observed; they move, they rest, they play. They simply and honestly do what we do in our time, they live.

It is a singular accomplishment, the humanity of these paintings that create an astonishingly fresh contemplative space that synthesizes an honorable tradition with a richly nuanced contemporary perspective.”

N° 91, 2011 Oil on panel

N° 90, 2011 Oil on panel

N° 88, 2011 Oil on panel

N° 89, 2011 Oil on panel

N° 86, 2011 Oil on panel

N° 85, 2011 Oil on panel

N° 87, 2011 Oil on panel

N° 84, 2011 Oil on panel

N°92, 2011 Oil on panel

N° 93, 2011 Oil on paper

Study, 2011

Ink wash and graphite on paper

Study, 2011

Ink wash and graphite on paper

Rob Hay

"Recent Works"

Les oeuvres de l’artiste américain Rob Hay constituent une synthèse unique de plusieurs visions. Des silhouettes déambulent, observent, et défilent dans leur propre monde, unies à leur insu dans un même univers…

Le spectateur, devenu espion et vecteur de la création, les observe individuellement; puis progressivement se représente et construit l’unité, relié lui-même aux marionnettes inconscientes par un fil invisible.

Nous sommes touchés voire emportés par le principe des vues plongeantes, qui nous donne l’impression d’observer profondément ces personnages. Un jeu rythmique semble unir ces silhouettes puis une relation intime s'installe, sublimée par l'harmonie des couleurs.

L’expérience d’une vision duale naît de ces deux dimensions - individualité et complicité - qui s’affrontent et s’enrichissent. Cette dualité impulsive est présente, retranscrite au travers de ses nouveaux travaux : entre optique et sensation, composition et configuration.

Rob Hay dépasse résolument l’empreinte néo-classique des formes mélodieuses en niant les associations académiques pour laisser ses personnages s’exprimer dans une démarche informelle… Mais l’unité qui découle de cette vision singulière s’impose de façon évidente comme un objectif définitivement atteint.

In Rob Hay’s recent paintings one finds oneself confronting a unique synthesis of visions. Assorted figures, striding, glancing, parading in their own worlds but united by a grid unknown to them; the viewer spies each individually while savoring the construct as a whole. At first glance, this may seem a clever optical exercise, but one quickly moves throughout the range of perceptual foci admiring the deft brushwork and weighty color.

It is difficult to say which aspect of these works is more satisfying: the pleasing depictions of the individual subjects, always seen from an angle above, making them feel all the more watched, all the more surveilled, or the subtle, rhythmic play between them. The tug from a color note on one figure to a related note on another is delicious. These two aspects intersect, of course, but work independently as well, enriching the experience as a twofold sort of vision.

Hay has a neo-classicist flair for melodious form but negates academic associations with the contemporary verve of his grids and the casual gaits of his figures. This, too, is a duality that speaks to his imagination, his gifts and the durability of his vision. Dualities pulse throughout these new works, those of optic and sensation, composition and configuration. But the singularity of Rob Hay’s vision is the unity he achieves, and it is most satisfying.